Category Archives: Good Works

LE MINISTÈRE ÉLARGIT SON CHAMP D’ACTION EN MILIEU URBAIN

anglais

Par Sœur Gertrude Tonsi, SND deN

En 2009, le Centre Mary Linscott s’est ouvert à Kisantu, en République démocratique du Congo (RDC), à 120 kilomètres de la capitale, Kinshasa.  Répondant aux besoins changeants de cette communauté urbaine, ce ministère des Sœurs de Notre Dame de Namur (SNDdeN) a évolué d’un centre dédié aux jeunes vivant avec des handicaps à un lieu de formation de jeunes femmes sans emploi.

Le centre a été créé en réponse à une demande de M. André Lukoki, (père de sœur Solange Lukoki, SNDdeN), qui gérait un centre pour personnes physiquement handicapées situé à proximité.  M. Lukoki s’est rendu compte qu’il avait besoin du soutien et de l’appui d’une organisation plus importante, telle qu’une congrégation religieuse dont le charisme consistait notamment à promouvoir la bonté de Dieu en s’adressant aux personnes vivant dans la pauvreté. L’équipe provinciale de leadership du Congo-Kinshasa a accepté le défi de prendre la responsabilité d’un centre pour handicapés. Pour une meilleure supervision, elle a décidé de regrouper les jeunes du site de M. Lukoki dans la propriété des SNDdeN à Kisantu. Les sœurs ont donné au nouveau centre le nom d’une ancienne supérieure générale des SNDdeN, une femme qui aimait les personnes vivant dans la pauvreté et qui avait un “cœur large comme le monde”.

Ici, les sœurs ont organisé des cours offrant aux jeunes hommes et femmes des possibilités leur permettant d’assumer une plus grande responsabilité dans leur propre vie. Afin d’offrir une formation plus complète et adaptée au niveau des élèves, les sœurs, aidées par des enseignants laïcs, ont enseigné aux élèves la lecture, l’orthographe (kikongo et français), l’arithmétique, la religion et la musique ainsi qu’une formation pratique à la couture.  Elles ont rénové les bâtiments disponibles dans l’enceinte du couvent pour en faire des salles de classe pour les handicapés.

Les déplacements d’un endroit à l’autre de la propriété étaient cependant difficiles pour les handicapés. Des chaises à trois roues actionnées à la main ont été achetées pour les aider à se rendre aux cours. Ils appréciaient cette éducation à Notre-Dame, qui les aidait à se prendre en charge.

Un nouveau moment

Après un certain temps, le Centre s’est trouvé appelé à un nouveau moment dans le ministère. Les habitants de la région ayant pris davantage de responsabilités à l’égard des personnes handicapées, ont demandé que le Centre Mary Linscott (CML) soit transformé en un lieu pour les femmes, un centre social pour la promotion des filles et des jeunes mères qui n’avaient pas les ressources financières nécessaires pour terminer leurs études et qui avaient besoin de moyens pour gagner leur vie. Les sœurs qui travaillent au CML ont organisé un programme de formation de trois ans avec alphabétisation (lecture et écriture), confection de vêtements, travaux ménagers et pratique domestique, ainsi que des cours de religion. En collaboration avec le ministère local des affaires sociales, les sœurs organisent à la fin de chaque année un jury pour tester le niveau de chaque candidate. Celles qui réussissent le cycle de trois ans reçoivent un certificat et une machine à coudre (fournie par World Vision). Ce certificat leur permet de trouver un emploi, notamment dans des ateliers.

Le Centre dispose désormais de deux salles de classe. Les sœurs s’efforcent de construire une troisième salle de classe, mais la contribution des parents est minime. Les frais scolaires annuels pour chaque élève sont de 50 000 francs congolais, soit 35 dollars. Ces fonds sont utilisés pour l’entretien des machines à coudre et pour le paiement des enseignantes. Les jeunes femmes viennent en foule au début de l’année, mais disparaissent ensuite faute d’argent pour acheter du matériel pour la couture en cours d’année. Le Centre n’est pas en mesure de répondre aux besoins de toutes. Ces jeunes sont souvent victimes de toutes sortes de manipulations. Les frais scolaires réels sont insuffisants, même pour assurer un repas pendant la journée. Le ministère des affaires sociales ne finance pas le Centre.

La congrégation des SNDdeN apporte au Centre un certain soutien financier qui sert à acheter des machines à coudre, des fournitures et à contribuer aux salaires de quelques enseignantes. Sœur Julie Santu, SNDdeN, est responsable du Centre et collabore avec cinq laïques qui travaillent avec ces jeunes filles et mères au chômage. Du lundi au vendredi, les cours commencent à 8h et se terminent à 12h30. Les étudiantes passent une journée par semaine à faire un travail manuel appelé “le travail de la bonté “. Les parents et les familles sont heureux de cet environnement pour leurs filles. Cette année, nous avons trouvé des emplois pour six jeunes femmes sur un marché local. Quelques chômeurs, vivant eux aussi dans la pauvreté, ont demandé à faire partie de cette formation.

La collaboration avec les personnes vivant avec un handicap est toujours une priorité au Centre. M. Alexis, une personne handicapée, travaille dans l’atelier de confection de notre école. Il confectionne toutes les blouses portées par nos élèves au Lycée Notre-Dame de Kisantu. Les sœurs poursuivent un cheminement de fidélité en aidant les femmes et les jeunes filles sans emploi, et en soutenant les personnes handicapées, dans un ministère qui est certainement l’œuvre de Sainte Julie au Congo.

Ministry Widens Urban Outreach

French

Sr. Gertrude Tonsi, SNDdeN (center) encourages the young women to show the clothing they made.

By Sister Gertrude Tonsi, SNDdeN

In 2009, the Centre Mary Linscott opened in Kisantu, Democratic Republic of Congo (DRC), 120 kilometers from the capitol in Kinshasa. Meeting the changing needs in this urban community, this ministry of the Sisters of Notre Dame de Namur (SNDdeN) evolved from a center dedicated to young people living with handicaps to a place for the formation of young unemployed women.

The Centre began as a response to a request from Mr. André Lukoki, (father of Sr. Solange Lukoki, SNDdeN), who managed a nearby center for persons with physical handicaps. Mr Lukoki realized that he needed the support and backing of a larger organization, such as a religious congregation whose charism included promoting God’s goodness by reaching out to people living in poverty. The leadership in the Congo-Kinshasa Province accepted the challenge to take on responsibility for a center for the handicapped. For greater oversight, they decided to regroup the young people from Mr. Lukoki’s site to the SNDdeN property in Kisantu. The Sisters named the new center for a former Superior General of the SNDdeN, Sr. Mary Linscott, a woman who loved people living in poverty, and who had a “heart wide as the world.”

Here, the Sisters organizedlessons providing the young men and women with possibilities enabling them to take greater responsibility for their own lives. To provide a more rounded formation adapted to the level of the students, the Sisters, aided by lay teachers, taught the students reading, spelling, (Kikongo and French), arithmetic, religion and music as well as practical training in dress making. They renovated available buildings in the convent compound as classrooms for the handicapped.

Moving from one place to another around the property, however, was difficult for the handicapped. Handpowered three-wheel chairs were purchased to help them get to classes. They appreciated this Notre Dame education, which helped them to take charge of their own lives.

A New Moment
After some time, the Centre found itself called to a new moment in ministry. As local people in the area took greater responsibility for handicapped persons, they requested that the Centre Mary Linscott (CML) be transformed as a place for women, a social center for the promotion of girls and young mothers who did not have the financial resources needed to finish their formal education and were in need of means of earning a living. The Sisters staffing the CML organized a three-year formation program with literacy (reading & writing) dress-making, homemaking/ household practice and courses in religion. In collaboration with the local Ministry of Social Affairs, the Sisters organize at the end of each year a jury to test the level of each candidate. Those who successfully complete the three year cycle receive a certificate and a sewing machine, provided by World Vision. This certificate enables them to find employment in workshops and elsewhere.

The Centre now has two classrooms. The Sisters are struggling to construct a third classroom, but the contribution of parents is minimal. The annual fee for each student is 50,000 Congo francs or $35.00. These funds are used to maintain the sewing machines and to pay the teachers. Young women come in crowds at the beginning of the year, but disappear afterwards for lack of money to buy material for dressmaking during the course of the year. The Centre is unable to meet the needs of all. These young people are often victims of every type of manipulation. Actual fees are insufficient even to provide a meal during the day. The Ministry of Social Affairs does not give finances to the Centre.

The SNDdeN Congregation does give to the Centre some support funding which is used for purchasing sewing machines, supplies and contributing to the salaries of a few teachers. Sr. Julie Santu, SNDdeN is responsible for the Centre and works with five lay women who take work with these young unemployed girls and mothers. From Monday to Friday, courses begin at 8 :00 a.m. and end at 12 :30 p.m. The learners spend one day per week in manual labor which is called “the work of goodness.” The parents and families are happy with this environment for their daughters. This year, we have found jobs for six young women at a local market. Some unemployed men, also living in poverty, have asked to be part of this formation.

Collaboration with persons living with handicaps is still a focus at the Centre. Mr. Alexis, a person with a handicap, works in the clothing workshop of our school. He makes all the blouses worn by our students at the Lycée Notre-Dame de Kisantu. The Sisters continue a journey of fidelity by helping unemployed women and girls, and in supporting persons with handicaps, in a ministry which is certainly the work of St. Julie in the Congo.

Escalier vers l’espoir et l’opportunité

anglais

Par Rebecca Twitchell

À Lawrence, MA, de grandes choses se produisent et tout cela avec la grâce de notre Bon Dieu. En ville, un imposant bâtiment en brique invite les étudiants à monter l’escalier portant le nom: Notre Dame Cristo Rey (NDCR). Fondé et transformé par les Sœurs de Notre Dame de Namur (SNDdeN), cet escalier soulève chaque jour des centaines d’étudiant(e)s de lycée dans une «éducation pour la vie». Chaque soir, les étudiant(e)s trouvent un espace dans les escaliers pour le répit, alors qu’ils (elles) attendent de rentrer à la maison et qu’ils (elles) discutent des expériences de leur journée de travail dans leur Programme d’études et de travail en entreprise (CWSP). Depuis près de 15 ans, 660 diplômés ont descendu cet escalier avec des pieds excités, chuchotant «au revoir» pour la dernière fois car ils sont maintenant préparés pour les études supérieures. Ces étudiant(e)s, confronté(e)s à des défis économiques à la maison, savoir que s’offrir une éducation catholique, préparatoire aux études supérieures n’est possible qu’à l’entrée de cette école.

La communauté NDCR montre le plan incroyable de Dieu pour chaque personne. Des individus stupéfiants, près de 1000 esprits et cœurs, au fil des ans, ont été responsables d’enseigner, de guider et d’aimer les étudiant(e)s. De l’arrivée à l’obtention de leur diplôme, les enseignants les aident à atteindre leur plein potentiel. Des directrices bien-aimées, comme Peg Downing, récemment décédée, donnent une direction à chaque élève. Les enseignants offrent le meilleur dans leur domaine d’études. Des gardiens engagés entretiennent le bâtiment et le terrain dans un bel environnement d’apprentissage. Le dévouement des SNDdeN, des professeurs, du personnel, des partenaires du CWSP et des donateurs a renforcé aujourd’hui le NDCR dans un épanouissement extraordinaire des étudiant(e)s, avec beaucoup d’espoir pour l’avenir.

Une communauté passionnée a de nombreuses réussites:

Gina, diplômée du Holy Cross College, sert en République dominicaine, dans un projet de rêve de l’Université de Princeton;
Emilio, autrefois sans abri, après des études à l’Université de Georgetown, travaille à Instagram;
Nelly, qui termine une bourse de quatre ans, fait maintenant des études de médecine à l’Université de Boston;
Narline, fraîchement diplômée, est maintenant avocate associée dans un cabinet juridique à Lawrence.

Ces étudiants font partie de 660 ancien(ne)s élèves; 62% ont obtenu leur diplôme de haute école par rapport à une moyenne nationale de seulement 9% dans leur même groupe démographique (hispaniques/ latinos). Les étudiant(e)s réussissent et prouvent la priorité du NDCR pour leur vie future.

« Travailler pour notre avenir », le thème choisi par les 275 étudian(e)ts du NDCR actuellement inscrits, dynamise les élèves, si différents des autres écoles à Lawrence. Notre école n’offre pas de programmes compétitifs ni de nombreux sports, recherchés par les jeunes adultes. Cependant, nos étudiant(e)s savent que le CWSP leur permet de gagner 60% de leurs frais de scolarité. Ils se rendent compte que l’espace à l’école limite de nombreux programmes, mais «étant différent» des écoles secondaires typiques, les élèves manifestent quotidiennement leur gratitude pour ce qu’ils ont. Ils répondent avec amour: “Nous sommes une famille au NDCR.” Sept valeurs fondamentales dominent un environnement académique rigoureux et des performances en milieu de travail: unité, bonté de Dieu, éducation pour la vie, intégrité, respect, communauté et famille. Les élèves prospèrent en étant unis à leur camarades de classe. Les clubs et les équipes sportives incluent des étudiant(e)s de tous les niveaux afin que l’école puisse soutenir financièrement et utiliser de manière créative l’espace limité sur le terrain. Les étudiant(e)s de tous âges ont un grand respect l’un(e) pour l’autre. Ils (elles) s’écoutent mutuellement, travaillent ensemble pour planifier en équipe et s’admirent les un(e)s les autres. Aucun autre corps étudiant ne ressemble à cette unité.

Les étudiantes aiment leur présidente compatissante de NDCR, Sr. Maryalice Gilfeather, SNDdeN.

Les Sœurs qui ont ouvert les portes du NDCR en 2004 n’avaient aucune idée d’où cette nouvelle entreprise les mènerait. Leur engagement envers la conviction de Ste Julie que «l’éducation est la plus grande œuvre sur terre» est plus qu’évident dans les couloirs. Avecce leadership SNDdeN, les familles savent que leurs enfants sont dans des mains aimantes et déjà sur la route du succès. Les parents ont une assurance que ces adolescent(e)s, se préparant aux études supérieures, ont finalement la possibilité de sortir d’un cycle de pauvreté. Les étudiant(e)s se tiennent sous la bannière Notre Dame Cristo Rey. Ils se sentent chez eux et cependant ils poursuivent un voyage éducationnel menant à l’espoir et à l’opportunité pour la vie.

Stairway to Hope and Opportunity

French

By Rebecca Twitchell

In Lawrence, MA, big things happen and all with the grace of our Good God. In the city, an imposing brick building invites students up the stairway bearing the name: Notre Dame Cristo Rey (NDCR). Founded and transformed by the Sisters of Notre Dame de Namur (SNDdeN), this stairway raises up each day hundreds of high school students into an “education for life.” Every evening, the students find a space on the stairs for respite, as they wait for rides home and discuss workday experiences in their Corporate Work Study Program (CWSP). For almost 15 years, 660 graduates have flown with excited feet down this stairway, whispering “goodbye” for the last time as they are now prepared for college. These students, facing economic challenges at home, know that affording a Catholic, college preparatory education is only possible, at this school entrance.

The NDCR community shows God’s incredible plan for each person. Amazing individuals, almost 1,000 minds and hearts, over the years, have been responsible for teaching, guiding and loving the students. From arrival to their graduation, teachers help them to attain their fullest potential. Beloved principals, like Peg Downing, recently deceased, give direction to each student. Teachers offer the best in their field of studies. Committed custodians maintain the building and grounds in a beautiful environment for learning. The dedication of SNDdeN, faculty, staff, CWSP partners, and donors has strengthened NDCR today in an extraordinary fulfilment of students, with much hope for the future.

A passionate community has many success stories:

Gina, Holy Cross College graduate serves in the Dominican Republic, in Princeton University’s dream project;
Emilio, once homeless, after studies at Georgetown University works at Instagram;
Nelly, completing a four-year scholarship, now getting an MEd at Boston University;
Narline, finishing degrees, now is an Associate Attorney in a Lawrence Law Office

These students belong to 660 alumnae/alumni; 62% have graduated from college compared to a national average of only 9% within their same demographic (Hispanic/Latino). Students succeed and prove the NDCR priority for their future life.

“Working for Our Future,” the theme chosen by the 275 NDCR students currently enrolled, energizes the students, so different from other schools in Lawrence. Our school does not offer competitive programs and many sports, sought by young adults. However, our students know that CWSP allows them to earn 60% of their tuition. They realize that space at the school limits many programs, but “being different” from typical high schools, students demonstrate daily their gratitude for what they have. They answer in love: “We are a family at NDCR.” Seven core values dominate a rigorous academic environment and workplace performance: Unity, Goodness of God, Education for Life, Integrity, Respect, Community and Family. Students thrive in being in united with their classmates. Clubs and sports teams include students at all grade levels so that the school can support financially and use creatively the limited space on the grounds. Students of all ages have a great respect for one another. They listen to each other’s ideas, work together to plan as a team and admire each other. No other student body resembles this unity.

Students love their caring President of NDCR, Sr. Maryalyce Gilfeather, SNDdeN.

The Sisters who opened the doors of NDCR in 2004 had no idea where this new endeavor would take them. Their commitment to St. Julie’s belief that “education is the greatest work on earth” is more than evident in the hallways. With this SNDdeN leadership, families know that their children are in loving hands and are already on the road to success. Parents have an assurance that these teenagers, becoming college ready, have ultimately an opportunity to move out of a cycle of poverty. Students stand under the Notre Dame Cristo Rey banner. They are home and yet continuing an educational journey leading to hope and opportunity for life.

SNDdeN Provide Health Care: Tambogrande, Peru

French

CARING FOR OUR COMMON HOME: a formation program for rural catechists in the Tambogrande for protection of the environment. One group of catechists reduces the use of plastics by drinking water from re-usable glasses. Sr. Juana (center) dreams of involving more villages.

By Sisters Juana Rivera Jara, Consuelo Zapata and Miriam Montero Bereche, SNDdeN

Two communities of Sisters of Notre Dame de Namur (SNDdeN) live
and minister in the area around Tambogrande, Peru. When the El Niño rains hit the Pacific coast of Peru in 2017, the flooding and damage were severe. The rains devastated whole villages of houses, schools, and health centers; destroyed roads, bridges and vast areas of crops. During the heavy flooding, the Sisters rallied to help people suffering from the disasters to their homes and property. Everywhere, destruction and disease pervaded an area where many people were already vulnerable! Three sisters living in Tambogrande are all involved in healthcare in some way: two nurses, Sisters Juana Rivera, LPN, and Consuelo Zapata, RN, and a psychologist/therapist, Sr. Miriam Montero Bereche. They reach out to the parish also in teaching catechetics.

Sr. Juana witnesses daily the pain of those who are ill.

Sr. Juana has worked in the town’s health center for nearly 20 years. Living in poverty and at great distances from medical centers, people face illnesses and injury, and often do not have the resources they need. During the annual rains, deadly diseases pervade the area, especially dengue hemorrhagic fever, viral diseases from mosquitoes, and the threat of cholera. “Every year there are many deaths,” Sr. Juana says sadly. “I care for people with these illnesses who are mostly those living in poverty.”

Sr. Juana comes from the village of Miraflores, high in the hills bordering the town of Tambogrande. “I was born in the rural area, I grew up in the campo,” she tells us. “I appreciate and enjoy the countryside and nature and all its beauty.” Some moments do sadden her: people suffering from rural flooding, swollen rivers and creeks, villages cut off by destroyed roads and bridges, mudslides; crops are completely lost and domestic animals carried away into the rivers.” Sr. Juana understands the challenges. The people who come to the Tambogrande health center live in poverty. They come great distances, from rural communities. To reach the health center, they face major obstacles for travel. Small health clinics in rural communities get completely washed away and force the people to make the long trek into Tambogrande. Sr. Juana understands the hurdles and frustrations experienced by the people as they travel through raging waters and thick mud.

Srs. Juana and Consuelo teach the Sacraments in the parish!

Challenges for Care

Once arrived, the people need to pay for basic supplies, such as needles, IV equipment, bandages, medicines. Many do not have health insurance or any money. With the bean fields washed away by the floods, the livestock drowned, these desperate people search for medical help for loved ones. Our health center, still standing, is desperately underequipped and short-staffed. We do not have enough beds, mosquito nets or other essential equipment. When the emergency room overflows with patients, the medical staff attends to them on stretchers and benches in the hallways. For doctors and nurses, the situation can be extremely difficult, with long hours and a shortage of medical personnel. The conditions are not safe for the healthcare workers either, often afraid of contracting these same illnesses.

Sr. Juana also has responsibility for the rural catechesis programs of St. Andrew’s Parish, which provides education for Baptisms, First Communions and Matrimony. Sr. Juana uses every opportunity to educate about caring for the environment. Recently, her group of catechists from 80 villages pledged to reduce the use of plastics, using reusable glasses for drinks.

Sister Evelyn visits an elderly blind neighbor, caring for her 10 grandchildren while their children’s mother sells bananas in the local market. Sr. Evelyn delivers much-needed groceries and medications.

Community of Sisters Assists: Fifty Years in Peru

Sr. Consuelo Zapata is a registered nurse who recently completed her nursing education. Like all health professionals in Peru, Sr. Consuelo is required to offer a year of professional services in a medically-underserved area, such as in the mountains, or in the jungles on the other side of the mountains. While she is awaiting the start of her year of service, Sr. Consuelo is helping out in the health center where Sr. Juana works. The staff and patients greatly appreciate Sr. Consuelo’s presence and professional skill. She is also a coordinator of the town’s Confirmation program. Last year, nearly 500 teenagers were confirmed!

Another Sister in the Tambogrande community is Sr. Miriam Montero Bereche, a psychologist and therapist. In addition to individual and family therapy, Sr. Miriam offers post-traumatic stress counselling, workshops in schools, to parish groups, and for parents of specialneeds children. She has a program in the rural areas; she accompanies families of mentally ill individuals, assisting them to obtain professional help and medications needed. With Sr. Evelyn Fitzke (dividing her time between Tambogrande and Lima), through the St. Julie Senior Adult Program and Notre Dame Mental Health Program, Sr. Miriam is able to provide much-needed medications and groceries to the elderly and the mentally ill.

Sr. Miriam visits the elderly in their homes in the villages around Tambogrande to offer her skills as a psychologist. Her listening and caring attitude are greatly appreciated!

Fiftieth Anniversary in Peru

In 2020 year, the Sisters of Notre Dame de Namur will celebrate fifty years of presence in Peru (1970-2020.) Through their involvement in the local parish, formal education such as the Fe y Alegría schools, and healthcare, and with the generosity of so many donors, the Sisters feel blessed to be able to respond to the needs of the Peruvian people over these many years. God is indeed so very good!

Les SNDdeN fournissent des soins de santé: Tambogrande, Pérou

anglais

PRENDRE SOIN DE NOTRE MAISON COMMUNE: un programme de formation pour les catéchistes ruraux de Tambogrande pour la protection de l’environnement. Un groupe de catéchistes réduit l’utilisation des plastiques en buvant l’eau dans des verres réutilisables. Sr Juana (centre) rêve d’impliquer plus de villages.

Par Sœurs Juana Rivera Jara, Consuelo Zapata et Miriam Montero Bereche, SNDdeN

Deux communautés de Sœurs de Notre Dame de Namur (SNDdeN) vivent et servent dans la région de Tambogrande, au Pérou. Quand les pluies de l’El Niño ont frappé la côte Pacifique du Pérou en 2017, les inondations et les dégâts étaient importants. Les pluies ont dévasté des villages entiers de maisons, écoles et centres de santé; détruit des routes, des ponts et de vastes zones de cultures. Pendant les fortes inondations, les sœurs se sont mobilisées pour aider les personnes qui souffraient à cause des désastres causés à leurs maisons et leurs biens. Partout, destruction et maladie ont envahi une zone où de nombreuses personnes étaient déjà vulnérables! Trois sœurs vivant à Tambogrande sont toutes impliquées d’une certaine façon dans les soins de santé : deux infirmières, Sœurs Juana Rivera et Consuelo Zapata, et une psychologue / thérapeute, Sr. Miriam Montero Bereche. Elles touchent aussi la paroisse par l’enseignement de la catéchèse.

Sœur Juana est quotidiennement témoin de la douleur de ceux qui sont malades.

Sr Juana travaille dans le centre de santé de la ville depuis près de 20 ans. Vivant dans la pauvreté et à de grandes distances des centres médicaux, les gens font face à des maladies et des blessures, et souvent ils n’ont pas les ressources dont ils ont besoin. Pendant les pluies annuelles, des maladies mortelles pénètrent la région, en particulier la dengue, la fièvre hémorragique, des maladies virales dues aux moustiques et la menace du choléra. “Chaque année, il y a beaucoup de décès”, dit tristement Sr Juana. “Je prends soin des personnes atteintes de ces maladies, qui sont surtout celles qui vivent dans la pauvreté

Sr Juana vient du village de Miraflores, haut dans les collines bordant la ville de Tambogrande. «Je suis née en milieu rural, j’ai grandi dans le campo », nous dit-elle. ”J’apprécie la campagne et la nature et toute sa beauté et j’en jouis.” Certains moments l’affligent: les personnes qui souffrent d’inondations rurales, rivières et ruisseaux gonflés, villages coupés par des destructions de routes et de ponts, glissements de terrain; des cultures sont complètement perdues et des animaux domestiques sont emportés dans les rivières. Sr Juana comprend les défis. Les personnes qui viennent au centre de santé de Tambogrande vivent dans la pauvreté. Elles viennent des communautés rurales et parcourent de grandes distances. Pour atteindre le centre de santé, elles sont confrontées à des obstacles majeurs pour le voyage. De petites cliniques de santé dans les communautés rurales sont complètement emportées et obligent les gens à faire le long périple vers Tambogrande. Sr Juana comprend les obstacles et les frustrations vécues par les gens qui voyagent à travers eaux déchaînées et boue épaisse.

Srs. Juana et Consuelo enseignent les sacrements dans la paroisse!

Défis pour les soins

Une fois arrivés, les gens doivent payer pour les fournitures de base, telles que les aiguilles, le matériel pour les injections intraveineuses, les bandages et médicaments. Beaucoup n’ont ni assurance maladie ni argent. Avec les champs de haricots emportés par les inondations, le bétail noyé, ces personnes désespérées recherchent une aide médicale pour les proches qu’elles aiment. Notre centre de santé, toujours debout, est désespérément sous-équipé et à court de personnel. Nous n’avons pas assez de lits, de moustiquaires ou d’autre équipement essentiel. Lorsque la salle d’urgence déborde de patients, le personnel médical s’occupe d’eux sur des brancards et des bancs dans les couloirs. Pour les médecins et les infirmières, la situation peut être extrêmement difficile, avec de longues heures et une pénurie de personnel. Les conditions ne sont pas sûres non plus pour les travailleurs de la santé, qui ont souvent peur de contracter ces mêmes maladies.

Sr Juana est également responsable des programmes de catéchèse rurale de la paroisse St. Andrew, qui dispense des cours pour les baptêmes, premières communions et mariage. Sr Juana saisit chaque opportunité pour éduquer sur le respect de l’environnement. Récemment, son groupe de catéchistes de 80 villages s’est engagé à réduire l’utilisation des plastiques, en utilisant des verres réutilisables pour les boissons.

Sr. Evelyn visite une voisine âgée aveugle, qui prend soin de ses 10 petits-enfants pendant que leur maman vend des bananes au marché local. Sr. Evelyn donne des articles d’épicerie et des médicaments bien nécessaires.

La communauté des sœurs aide: Cinquante ans au Pérou

Sr. Consuelo Zapata est une infirmière qui a terminé sa formation récemment. Comme tous les professionnels de santé au Pérou, Sr. Consuelo doit offrir une année de services professionnels dans une zone médicalement mal desservie, comme dans les montagnes, ou dans les jungles de l’autre côté des montagnes. Pendant qu’elle attend le début de son année de service, Sr. Consuelo aide dans le centre de santé où Sr Juana travaille. Le personnel et les patients apprécient grandement la présence et la compétence professionnelle de Sr. Consuelo. Elle est également coordinatrice du programme de confirmation de la ville. L’année dernière, près de 500 adolescents ont été confirmés!

Une autre sœur dans la communauté de Tambogrande est Sr. Miriam Montero Bereche, psychologue et thérapeute. Outre les prestations individuelles et la thérapie familiale, Sr. Miriam offre des consultations sur le stress post-traumatique, des ateliers dans les écoles, pour des groupes paroissiaux, et pour les parents d’enfants aux besoins spéciaux. Elle a un programme dans les zones rurales; elle accompagne les familles de malades mentaux, les aidant à obtenir une aide professionnelle et les médicaments nécessaires. Avec Sr. Evelyn Fitzke (qui partage son temps entre Tambogrande et Lima), par le biais du Programme Ste Julie pour les aînés et du Programme Notre-Dame de santé mentale, Sr. Miriam est en mesure de fournir des médicaments et produits d’épicerie bien nécessaires aux personnes âgées et aux malades mentaux.

Sr. Miriam visite les personnes âgées dans leurs maisons dans les villages autour de Tambogrande pour offrir ses talents de psychologue. Son attitude d’écoute compatissante est fortement appréciée !

Cinquantième anniversaire au Pérou

En 2020, les Sœurs de Notre Dame de Namur fêteront cinquante années de présence au Pérou (1970-2020). Grâce à leur implication dans la paroisse locale, l’éducation formelle comme les écoles Fe y Alegría, et les soins de santé, et avec la générosité de tant de donateurs, les Sœurs se sentent bénies d’avoir pu répondre aux besoins du peuple péruvien au cours de ces nombreuses années. Dieu est vraiment très bon!

Steps Forward into the Notre Dame Mission

French

Region Directors of Mission Integration: Kathy Sennott, Meg Sharp, Sr. Louise O’Reilly, SNDdeN

By Sr. Louise O’Reilly, SNDdeN, Kathy Sennott and Meg Sharp

As Region Directors of Mission Integration in the United States, we raise reflective questions for realizing our goals:
• How do we ensure that our Notre Dame ministries will carry the Mission of the Sisters of Notre Dame de Namur and our Catholic identity well into the future?
• How do we continue to infuse our ministries with the spirit and vision of St. Julie?
• How do we live out the vision of St. Julie in our present time?

We implement these goals in a variety of initiatives and new relationships across the United States. Our focus is “mission integration.” Modeling the productive partnership of St. Julie and Françoise, the mission integration staff in the Provinces/Units of Ohio and U.S. East-West are working collaboratively to bring their experience and skill to this effort. The Leadership Teams in the United States have appointed Sr. Maria Delaney, U.S. Director of the Office of Sponsored Ministries, and one Province (US East-West) has named Katie Colin as Executive Director of Sponsorship for their province. Sponsorship personnel work directly with Corporations and Boards of Sponsored ministries.* As Directors of Mission Integration we, Meg Sharp (OH), Sr. Louise O’Reilly and Kathy Sennott (US EW-East) have the responsibility and privilege to collaborate with administrators and staff in Notre Dame de Namur sponsored schools and health care facilities. “For the last four years, we have worked cooperatively, across provinces, to build community amongst ourselves and our ministries,” stated Meg Sharp.

Sr. Jean Stoner, SNDdeN gives a PowerPoint presentation on Our Global Reality to students at Chaminade Julienne High School in Dayton, Ohio.

Initiatives for Co -Workers

Together we have developed, implemented and supported a number of initiatives:
Orientation for new administrators (Presidents/Heads of Schools,
CEOs, Executive Directors etc.) for ND schools and health
care facilities
Orientation for new staff
Gathering for Mission Integration of school and health care
personnel with a deeper understanding of the ND mission and its implications for ministry
Collaboration to develop resources for mission effectiveness
Sharing Resources with our ministries
In-service Opportunities and conversation:
~ to expand and deepen an understanding of the Hallmarks of a Notre Dame Learning Community as core values for all Notre Dame ministries
~ to gain insights into effective integration of the Mission into our ministries, through on-site visits, events and Mission Committee participation on Boards.

Faculty and Staff in the Mid-Atlantic schools interact at a Hallmarks Retreat in Marriottsville, MD.

The Hallmarks are an important resource for our use. Developed on the West Coast, they have now been embraced by our ministries nation-wide and beyond. Retreats based on the Hallmarks, first designed and implemented in 2010, are offered now on an annual basis as a means to strengthen commitment to our mission. As Meg Sharp points out, “Participants gain insights and ideas from colleagues in ND ministries often resulting in continued collaboration.”

At the 7th Annual gathering on Mission Integration, administrators from schools and health care facilities in the Northeast know the Art of Healing with Laughter in a workshop given by Lisa Wessan (standing) at Emmanuel College in Boston, MA.

Pilgrimages to Julie Country

We have all had the opportunity to walk literally in the footsteps of
Julie and Françoise in Belgium and France, as participants on the
Julie Pilgrimage, led by Sr. Marie Kelly, SNDdeN (first near railing).
Katie Colin (second near railing) also participated in the July 2019
pilgrimage. The stories and spirituality of our co-foundresses came alive in new ways for us and have already deeply influenced our appreciation for the Notre Dame legacy. Inspired by this pilgrimage to our ND Heritage Centre, we bring this experience to our ongoing initiatives and gatherings, as well as to the development of resources for this ministry. We realize the impact that such a journey to the sources is transformative for influencing our ministry in new ways. “Mission Integration” is not just two words: this means a lived reality. We aim to make our Notre Dame mission a lived reality of transformation, today and into the future, for all involved in our ministries.

We, as pilgrims walking in special footsteps, pose on the staircase often used by St. Julie Billiart, in the convent she opened in Ghent, Belgium.

Des pas en avant dans la mission Notre-Dame

anglais

Directrices régionales de l’intégration de la mission : Kathy Sennott, Meg Sharp, Sr. Louise Reilly, SNDdeN.

Par Sr.Louise Reilly, SNDdeN, Kathy Sennott et Meg Sharp

En tant que directrices régionales de l’intégration de la mission aux Etats-Unis, nous posons des questions de réflexion pour atteindre nos buts :

  • Comment assurons-nous que nos ministères Notre-Dame vont porter la mission des Sœurs de Notre-Dame de Namur et notre identité catholique bien avant dans le futur ?
  • Comment continuons-nous à infuser l’esprit et la vision de Ste Julie dans nos ministères ?
  • Comment vivons-nous la vision de Ste Julie dans notre temps présent ?

Nous mettons ces buts en œuvre dans une variété d’initiatives et de nouvelles relations à travers les Etats-Unis. Notre point focal est « intégration de la mission ». Sur le modèle du partenariat productif de Ste Julie et Françoise, le personnel d’intégration de la mission dans les provinces/Unités d’Ohio et U.S. East-West collaborent pour y apporter leur expérience et leur compétence. Les équipes de leadership des Etats-Unis ont nommé Sr. Maria Delaney directrice pour les Etats-Unis du Bureau des ministères parrainés, et la province East-West a nommé Katie Colin comme directrice exécutive des parrainages pour cette province. Le personnel des parrainages travaille directement avec des sociétés et les Conseils des ministères parrainés

En tant que directrices de l’intégration de la mission, nous, Meg Sharp (OH), Sr. Louise Reilly et Kathy Sennott (US East-West) avons la responsabilité et le privilège de collaborer avec les administrateurs et le personnel des écoles et établissements de soins de santé Notre-Dame parrainés. « Pendant les quatre dernières années, nous avons travaillé en coopération à travers les provinces pour construire une communauté entre nous et nos ministères », déclara Meg Sharp.

Sr. Jean Stoner, SNDdeN, donne un exposé par PowerPoint sur Notre réalité mondiale à des étudiant(e)s à l’école secondaire Chaminade Julienne à Dayton, Ohio.

Initiatives pour les collaborateurs-collaboratrices

Ensemble nous avons développé, mis en œuvre et soutenu bon nombre d’initiatives :

  • Orientation pour les nouveaux administrateurs (présidents, directeurs d’écoles, directeurs exécutifs, etc.) pour les écoles et les établissements de soins de santé Notre-Dame
  • Orientation pour le nouveau personnel
  • Rassemblement pour l’intégration de la mission du personnel des écoles et des établissements de soins de santé avec une compréhension plus profonde de la mission ND et de ses implications pour le ministère
  • Collaboration pour développer des ressources pour l’efficacité de la mission
  • Partage des ressources avec nos ministères
  • Opportunités pendant le service et conversation :
  • Pour étendre et approfondir la compréhension des ‘Hallmarks’ (empreintes) d’une communauté d’apprentissage Notre-Dame comme valeurs fondamentales pour tous les ministères Notre-Dame
  • Pour obtenir de nouveaux points de vue sur l’intégration effective de la mission dans nos ministères, par des visites sur place, des événements et la participation du Comité de la mission à des conseils d’administration
Des professeurs et du personnel des écoles de Mid-Atlantic interagissent lors d’une retraite ‘Hallmarks’ à Marriotsville, MD.

Les ‘Hallmarks’ sont une ressource importante pour notre usage. Développées sur la côte ouest, elles ont maintenant été adoptées par nos ministères dans toute la nation et au-delà. Des retraites basées sur les ‘Hallmarks’, d’abord élaborées et mises en œuvre en 2010, sont offertes maintenant sur une base annuelle comme un moyen de renforcer l’engagement à notre mission. Comme le fait remarquer Meg Sharp, « Les participant(e)s acquièrent des points de vue et des idées de la part de collègues dans des ministères ND et cela résulte souvent dans une collaboration continue. »

Lors du 7e rassemblement annuel sur l’intégration de la mission, des administratrices d’écoles et d’établissements de soins de santé dans le nord-est connaissent l’art de guérir par le rire dans un atelier donné par Lisa Wessan (debout) à Emmanuel College à Boston, MA.

Pèlerinages au pays de Julie

Nous avons toutes eu l’opportunité de marcher littéralement sur les pas de Julie et Françoise en Belgique et en France, comme participantes au pèlerinage Julie, mené par Sr. Marie Kelly, SNDdeN (la première près de la rampe). Katie Colin (seconde près de la rampe) a aussi participé au pèlerinage de juillet 2019. Les histoires et la spiritualité de nos co-fondatrices sont devenues vivantes pour nous d’une nouvelle manière et elles ont déjà influencé profondément notre appréciation de l’héritage Notre-Dame. Inspirées par ce pèlerinage à notre Centre d’héritage ND, nous apportons cette expérience à nos initiatives et rassemblements continus, tout comme au développement de ressources pour ce ministère. Nous réalisons que l’impact d’un tel voyage aux sources est transformant pour influencer notre ministère de nouvelles façons. « L’intégration de la mission », ce n’est pas que des mots : cela signifie une réalité vivante. Nous visons à faire de notre mission Notre-Dame une réalité vécue de transformation, aujourd’hui et à l’avenir, pour toute les personnes impliquées dans notre ministère.

Nous, comme pèlerines qui marchent sur des traces spéciales, posons sur l’escalier souvent utilisé par Ste Julie Billiart, dans le couvent qu’elle a ouvert à Gand en Belgique.

Farming Families Search for Land

Français

Sr. Maria Vagner Souza Silva teaches Biblical Studies in the community of Sâo Joâo Batista in Anapu

By Sisters Jane Dwyer and Kathryne Webster, SNDdeN

We, Sisters of Notre Dame de Namur (SNDdeN), follow and walk with the people in Anapu, Brazil. From 1982 until 2005, Sr. Dorothy Stang was herself the Pastoral Land Commission in Anapu. Since her brutal murder, we have been coordinating this work. We accompany farming families as they search for land, respect nature, improve their production and life and their own organization. The right and responsibility to initiate belong to the people with whom we journey. Since 2005, we have created the Committee in Defense of Anapu (CDA). For the last fifteen years, we have met with this Committee for the entire day on one Saturday each month, to address issues pertaining to the farming families, their needs, problems and threats. The people share their difficulties, reflect together on the causes, make collective and group decisions to change attitudes. Opening each meeting, our SNDdeN role is to provide an initial reflection; we call it a mística. This ecumenical experience helps the people to deepen their values and motivation for sustaining them on this journey.

The people share their difficulties, reflect together on the causes, make collective and group decisions to change attitudes. Opening each meeting, our SNDdeN role is to provide an initial reflection; we call it a mística. This ecumenical experience helps the people to deepen their values and motivation for sustaining them on this journey.

Workshops in 2020

During 2020, we intend to offer practical workshops, requested by the families, on various ways of planting and cloning cacau in the forest, preparing and planting crops without burning, land homeopathy, the extraction of oils and essences from the forest, economic organization of the rural family, and other activities depending on the year’s journey. We offer Biblical studies, continually providing spiritual resources for motivation on the journey. We aim to decentralize these workshops by offering them in various sectors of the municipality. There are more than 100 communities and conflict areas in Anapu.

Sr. Katy Webster meets with landless farmers to give them advice in organizing their defense

Land Conflict and Organization of People

The land in Anapu is all public and destined for Agrarian Reform. We do not encourage people to occupy new lands but to take back lands that have been usurped, bought and sold illegally. The people work together within the judicial system with the National Institute for Colonization and Agrarian Reform (INCRA). After Sister Dorothy’s assassination, the creation of the defense committee, the CDA, helped families with land conflicts, to settle and win in court. The people occupy the usurped lands or organize groups with clear objectives. This organizing does create a lot of tension, violence and imprisonment in Anapu. The Pastoral Land Commission (CPT) defends families against slaughter, murder and violence. At first, the people needed help with everything, from typing letters, reports, petitions to discovering where to get required help. Today they take the responsibility for organizing themselves, finding the information for their defense, approaching INCRA, and all for public defense.

SNDdeN Presence and Ministry

Srs. Jane Dwyer and Kathryne Webster continue the journey and mission of Sr. Dorothy with farming families in Brazil.

We continue formation and follow-up through workshops, visits, and seeking financial assistance and defense in the face of threats to life, murders and the constant presence of gun and militias. Since 2015, 19 people in Anapu have been brutally murdered, with three killed in 2019, over land conflicts. Several individuals and many families have fled from Anapu, to escape being murdered. People face the threat of gunmen who have murdered companions and family members and intend to kill others. Farm families and their organization have not yet been able to achieve their goal. Our journey with them in Anapu and the wider Brazilian community becomes clearer to us with time. Our Notre Dame de Namur presence in Anapu is more to inform, influence and open channels against isolation from the outside world.

Closed channels in national and international communication permit and invite a general massacre of the “retaken lands and their families.” Our Gospel journey is not about death; it is about life and life in abundance. In the current national political reality, this hope is threatened daily. We pray to Sr. Dorothy that our dream for the families in Anapu, will one day be a reality.

15th Forest Pilgrimage

Each year in July, motivated by the person and martyr, Sister Dorothy Stang, we organize the Forest Pilgrimage. On the journey, we reflect on the preservation of the forest, reforestation, protection of the waters and the creatures of the forest. We are constantly reminded that the land does not belong to us; it is we who belong to the land. As the pilgrimage leaves Sister Dorothy’s grave, we walk three days to the Esperança Sustainable Development Project (PDS Esperança) where Dorothy was murdered. Esperança means hope. The pilgrimage marks, moves and creates the desire to continue on the journey. The people share the expenses which we keep within the reach of the families themselves, since we do not have a secure, formal and continuous project to sustain the work financially. We realize that the people will be responsible to continue this pilgrimage when Notre Dame de Namur and the Land Pastoral (CPT) disappear.

At Sr. Dorothy’s tomb, the people added a red cross with the names of all our other martyrs, farmers killed in this land conflict 2015 and 2019 (3 killed in 2019).

These 15 years without Dorothy are years of hope, courage, continued conflict and martyrdom. Nineteen other martyrs have been assassinated in this struggle to return the land to those who belong to the land. People live, work and celebrate life, provide food for 80% of all families in Brazil, principally the poor. Families open their doors, share their tables, and give their lives for other. The little they have in this world is shared: their dreams, their hopes, their homes, their food, their children, their lives…

Les familles d’agriculteurs cherchent des terres

anglais

Sœur Maria Vagner Souza Silva enseigne les études bibliques dans la communauté de Sâo Joâo Batista à Anapu.

par sœurs Jane Dwyer et Kathryne Webster, SNDdeN

Nous, Sœurs de Notre Dame de Namur (SNDdeN), suivons et marchons avec les gens d’Anapu, Brésil. De 1982 à 2005, Sr. Dorothy Stang était elle-même la Commission pastorale de la terre d’Anapu. Depuis son meurtre brutal, nous coordonnons ce travail. Nous accompagnons les familles d’agriculteurs dans leur recherche de terres, dans le respect de la nature, dans l’amélioration de leur production et de leur vie et de leur propre organisation. Le droit et la responsabilité d’initier appartiennent aux personnes avec lesquelles nous cheminons. Depuis 2005, nous avons créé le Comité de défense d’Anapu (CDA). Au cours des quinze dernières années, nous avons rencontré ce comité toute la journée un samedi de chaque mois, pour aborder les questions relatives aux familles d’agriculteurs, leurs besoins, leurs problèmes et leurs menaces. Les gens partagent leurs difficultés, réfléchissent ensemble sur les causes, prennent des décisions collectives et de groupe pour changer les attitudes. A l’ouverture de chaque réunion, notre rôle de SNDdeN est de fournir une première réflexion; nous l’appelons une mística. Cette expérience œcuménique aide les gens à approfondir leurs valeurs et leur motivation pour les soutenir dans ce cheminement.

Ateliers en 2020

En 2020, nous comptons proposer des ateliers pratiques, demandés par les familles, sur les différentes façons de planter et cloner le cacao en forêt, préparer et planter des cultures sans brûler, l’homéopathie foncière, l’extraction des huiles et essences de la forêt, l’organisation économique de la famille rurale et autres activités selon le parcours de l’année. Nous offrons des études bibliques, fournissant continuellement des ressources spirituelles pour la motivation en chemin. Nous visons à décentraliser ces ateliers en les proposant dans différents secteurs de la commune. Il y a plus de 100 communautés et zones de conflit à Anapu.

Sœur Katy Webster rencontre des agriculteurs sans terre pour leur donner des conseils dans l’organisation de leur défense!

Conflit foncier et organisation des personnes

Les terres d’Anapu sont toutes publiques et destinées à la réforme agraire. Nous n’encourageons pas les gens à occuper de nouvelles terres, mais à reprendre des terres qui ont été usurpées, achetées et vendues illégalement. Les gens travaillent ensemble au sein du système judiciaire avec l’Institut national pour la colonisation et la réforme agraire (INCRA).

Après l’assassinat de sœur Dorothy, la création du comité de la défense, le CDA, a aidé les familles aux prises avec des conflits fonciers à s’installer et à gagner devant les tribunaux. Le peuple occupe les terres usurpées ou organise des groupes avec des objectifs clairs. Cette organisation crée beaucoup de tension, de violence et d’emprisonnement à Anapu. La Commission pastorale de la terre (CPT) défend les familles contre le massacre, le meurtre et la violence. Au début, les gens avaient besoin d’aide pour tout, depuis dactylographier des lettres, des rapports, des pétitions jusqu’à découvrir où obtenir l’aide nécessaire. Aujourd’hui, ils prennent la responsabilité de s’organiser, de trouver les informations pour leur défense, de se rapprocher de l’INCRA, et tous pour la défense publique.

Présence et ministère des SNDdeN

Srs. Jane Dwyer et Kathryne Webster poursuivent le cheminement et la mission de Sr. Dorothy avec une famille d’agriculteurs

Nous poursuivons la formation et le suivi par le biais d’ateliers, de visites, et recherchons une aide financière et une défense face aux menaces de mort, aux meurtres et à la présence constante d’armes à feu et de milices. Depuis 2015, 19 personnes à Anapu ont été brutalement assassinées, dont trois tuées en 2019, au cours de conflits fonciers. Plusieurs individus et de nombreuses familles ont fui Anapu pour échapper au meurtre. Les gens sont menacés par des hommes armés qui ont assassiné des compagnons et des membres de leur famille et ont l’intention d’en tuer d’autres. Les familles d’agriculteurs et leur organisation n’ont pas encore pu atteindre leur objectif. Notre cheminement avec eux à Anapu et avec la communauté brésilienne au sens large devient plus clair pour nous avec le temps. Notre présence à Notre-Dame de Namur à Anapu vise davantage à informer, influencer et ouvrir des canaux contre l’isolement du monde extérieur.

Les canaux fermés dans les communications nationales et internationales permettent et invitent à un massacre général des «terres reprises et de leurs familles». Notre cheminement évangélique ne concerne pas la mort; c’est la vie et la vie en abondance. Dans la réalité politique nationale actuelle, cet espoir est menacé quotidiennement. Nous prions Sr. Dorothy que notre rêve pour les familles d’Anapu devienne un jour une réalité.

15e pèlerinage forestier

Chaque année en juillet, motivés par la personne et martyre, sœur Dorothy Stang, nous organisons le pèlerinage forestier. Pendant le voyage, nous réfléchissons sur la préservation de la forêt, le reboisement, la protection des eaux et des créatures de la forêt. On nous rappelle constamment que la terre ne nous appartient pas ; c’est nous qui appartenons à la terre.

Alors que le pèlerinage quitte la tombe de sœur Dorothy, nous marchons trois jours vers le projet de développement durable d’Esperança (PDS Esperança) où Dorothy a été assassinée. Esperança signifie espérance. Le pèlerinage marque, émeut et crée l’envie de continuer le cheminement. Les gens partagent les dépenses que nous gardons à la portée des familles elles-mêmes, car nous n’avons pas de projet sûr, formel et continu pour soutenir financièrement le travail. Nous nous rendons compte que le peuple sera chargé de poursuivre ce pèlerinage lorsque Notre Dame de Namur et la Pastorale de la terre (CPT) disparaîtront.

Au tombeau de sœur Dorothy, les gens ont ajouté une croix rouge avec les noms de tous nos autres martyrs, agriculteurs tués dans ce conflit foncier entre 2015 et 2019 (3 tués en 2019).

Ces 15 années sans Dorothy sont des années d’espoir, de courage, de conflits continus et de martyre. Dix-neuf autres martyrs ont été assassinés dans cette lutte pour rendre la terre à ceux qui appartiennent à la terre. Les gens vivent, travaillent et célèbrent la vie, fournissent de la nourriture à 80% de toutes les familles au Brésil, principalement les pauvres. Les familles ouvrent leurs portes, partagent leurs tables et donnent leur vie pour les autres. Le peu qu’ils ont en ce monde est partagé : leurs rêves, leurs espoirs, leurs maisons, leur nourriture, leurs enfants, leurs vies…